Piraterie des années 1580. ~ [pv England]

England observa l'horizon un dernier instant. Ses hommes avaient raisons, un orage se préparait depuis un bon moment déjà, ce qui voulait dire qu'il éclaterait bientôt. Il faudrait faire attention lors de cette tempête, il ne fallait pas que sa flotte se fasse détruire comme celle de Spain. Ce serait si pathétique, surtout qu'il n'avait pas beaucoup d'hommes de rechange, son pays ne pouvait pas en fournir beaucoup plus. Bien sûr, l'anglais comprenait pourquoi, mais il y avait toujours un certain agacement lors des guerres. Pourquoi les hommes devaient combattre, alors que les représentants de pays, seuls pourraient le faire. Bon, England se serait fait botter le cul à quelques reprises, mais là! C'était ça qui était ça.

L'anglais s'apprêtait à retourner dans son bureau, lorsqu'il senti quelque chose frôler sa manche. Le britannique baissa les yeux et vit une corde rouge. Un rouge familier. Un rouge comme... comme le ruban qu'America portait au cou. Un rouge comme le ruban favoris de la jeune colonie. England se rendit dans son bureau et le sorti d'un de ses tiroirs. Le jeune garçon le lui avait donné en lui faisant promettre de ne jamais le perdre et de revenir en vie. C'était une promesse qu'il comptait bien tenir. Et qui serait facile à tenir, puisqu'il avait capturé Spain, son ennemi lors de cette guerre.

Malgré sa flotte en grande minorité numérique, ils s'en étaient bien sortis. Ses hommes avaient fait un carnage, England n'en aurait jamais attendu autant de leur part, ils avaient été géniaux. La reine n'était plus en danger.

Le britannique rangea le ruban et prit un plateau repas. Il était temps d'aller donner à manger à cet espagnol. Bien que prisonnier de guerre, il avait droit d'avoir de la nourriture, du moins, jusqu'à ce que la reine décide de son sort. England sorti son trousseau de clefs et en mit une dans la serrure. Il ouvrit la porte et se retrouva face à face avec Spain. L'hispanophone lui lançait un regard provocant. Oh que non, le boss actuellement, c'était l'anglais, pas lui. Il était le prisonnier, il n'avait aucun droit. Le britannique déposa le plateau juste trop loin pour qu'Antonio ne puisse pas l'attraper et lui arracha sa boucle d'oreille.

- Tu sauras qu'on ne me tient pas tête!

England s'éloigna. Rendu hors de porté il regarda le bijou. Un sourire se dessina sur ses lèvres.

- J'ignorais que tu étais une petite fillette.

Le britannique observa son prisonnier un instant, son oreille saignait abondamment. L'homme sourit et sorti de la pièce, mais s'arrêta sur le cadre de porte.

- Ce que Romano doit être fier d'avoir une mère au lieu d'un père. Bonne nuit ma chère dame.

England sorti de la cellule et se dirigea vers son bureau. La journée avait été bien remplie, il fallait qu'il complète son rapport.


[chui pas capable d'être méchante-euh!]

England entra dans son bureau et se laissa tomber sur sa chaise. Il avait un énorme mal de tête. C'était peu dire que l'anglais s'était battu aujourd'hui. Il avait coulé bien des bateaux, ça avait été dur de retrouver l'espagnol à travers tout les morts, flottant à la surface pour la plupart. Certains étaient aussi en train de se noyer ou de tenter de s'accrocher à quelque chose, lorsque la piraterie anglaise avait finalement repêchée Spain. Combien d'espagnol idiots avaient tentés de se hisser à bord de son bateau, pour peut-être avoir une chance de plus de survivre. Cette idée, des plus imbéciles et inconsidérée avait coûtée la vie à au moins une dizaine d'hommes. Des espagnoles sans considération, pensant qu'affronter les anglais était aussi facile que ça et qu'ils gagneraient la bataille sans problème, puisqu'England ne serait pas capable de les tuer? Mauvaise idée.

Le britannique soupira en se laissant tomber sur sa chaise. Qu'écrire dans le rapport? Les rois et reines se délectaient toujours lors de la lecture de tels rapport de guerre. Peu importe la génération, c'était toujours le cas. Mais à quoi bon? L'esprit d'Arthur venait de partir de son bureau. Bien que supposé être tyrannique, il avait l'esprit ailleurs, il était coincé dans le nouveau monde.

Spain avait Romano, England avait America. Si les deux chefs s'étaient expliqués, au lieu de décider de faire la guerre, les deux super-puissances pourraient encore être avec leurs colonies. Mais comme toujours, les espagnoles n'avaient pas réfléchis et s'étaient plongés dans une guerre. Si Spain avait pensé à Romano, est-ce que ça aurait changé quelque chose? (nouvelle question existentielle xD).

England retourna dans le nouveau monde. Il ne connaissait pas America depuis longtemps, vraiment pas longtemps. Mais il s'était déjà attaché et se demandait si tout allait bien pour lui, s'il s'ennuyait. Ce serait triste qu'il ne puisse pas passer du bon temps, parce que son colonisateur n'était pas là. America était-il en danger, seul au milieu du nouveau-continent. France était déjà arriver sur les lieux et explorait de plus en plus le nord. Pourquoi d'ailleurs? Que ce passait-il là-bas, de l'autre côté de l'océan. Là où on avait presque jamais mis le pied, au cours des précédents siècles. Combien de temps America devrait-il attendre avant de revoir enfin England. Seulement, le reverrait-il..? Et s'il perdait la guerre? Et si la bataille des Gravelines n'était pas la der des ders, mais la dernière victoire anglophone..? L'invincible armada avait été réduite en cendres, mais il restait tant de ressources à Spain. Il fallait que la guerre se finisse maintenant.

Arthur sorti de ses pensées. Il avait un rapport à compléter, non? Il saisit une plume et la trempa dans l'encre, avoir de voir qu'il avait déjà commencé à écrire. La date était bien là, mais ce n'était pas ce qu'il croyait qui était écrit à la suite.

August 8th, 1588

My dear Alfred,

I've been fighting that spanish git for a while already. Three years, if you really want to know.
So I know I can't be with you for now and you have to be alone, by yourself, in the New World.
You might also be in danger, because of that damn frog France. Who I've seen
many times travelling to the north of the New World. But don't worry, if he decides to attack you,
I'll end that stupid spanish war and go kick the but of anyone who tries to injure you, I promise.

Everything is fine here, so you don't have to worry about me, okey? You're a good boy and I'll be
home soon, just wait a little more.

England

L'anglais soupira et ne pu s'empêcher de sourire. Il prit la feuille et la rangea dans son bureau. Pour se mettre réellement au travail, il saisit son journal de bord et commença son rapport, un bien long à vrai dire.

La guerre avait commencée avec de bien mauvaises nouvelles. Les espagnols comptaient 10 000 hommes de plus que les pirates anglais. Dans les 30 000 hommes que possédait Spain, 20 000 avaient une bonne expérience militaire. England s'était alors retourné vers ses pirates et les avait regardé. Ils n'étaient que 20 000 eux et la moitié n'étaient pas soldats. Arthur serra son poing, il ne perdrait pas! Même avec un déficit de 10 000 personnes, il arriverait à vaincre cet espagnol! Et puis il fallait faire comprendre à Antonio qu'on ne jouait pas avec les anglais. L'anglais observa le rapport qu'il avait reçu. La flotte ennemie comptait environ 130 bateaux. Le bilan commençait à s'améliorer, car lui-même en possédait 150. Sans compter le fait que ces bateaux étaient en majorité des galions, des navires qui ne feraient pas le poids contre ceux dessinés par Matthew Braker, que possédaient England. Qui plus est, Iggy s'était procuré des canons de type ''couleuvrine''. Les meilleurs canons qui soient. Contrairement aux antiquités qu'utilisait Spain, ces canons permettaient d'attaquer toutes les 2 minutes et non 10, comme son ennemi.

L'objectif était simple et précis. Tirer dès que possible pour empêcher Spain de les aborder.

England sorti son épée et la pointa en direction de la flotte espagnole.

- It's time to battle! Don't let them come near us! They're 30 000 and we're 20 000, I have to tell you the truth. So make them sink before they can reach us! ATTACK!

Arthur avait donc remporté la victoire et les bateaux espagnoles restant avaient prit la fuite par l'Irlande, mauvais choix. Le pays anglais demanda à ce qu'on tue tous les survivants, sauf le pays ennemi, bien entendu. Il comptait l'humilier lui-même.

[I did my best]

S'étant débarrassé de son vulgaire collier qui le retenait au mur du cachot, Spain se leva péniblement. Il avait passé beaucoup de temps dans cet endroit sombre et humide sans avoir pu vraiment bouger et les murs n'étaient pas ce qu'il y avait de plus confortable. Il farfouilla dans les poches de son manteau qui avait survécu à l'assaut. Bien sûr, il y avait plus rien, on lui avait enlevé toutes ses armes. Il allait devoir en voler une. Lentement, il se faufila jusqu'à la porte, éclairé par la seule lueur de la lune. Là dehors, un garde qui surveillait... endormi à côté d'une bouteille de whisky. Ils avaient sûrement fêté leur victoire... Qué estupido... Sans bruit, l'Espagnol sortit du cachot, respira l'air frais de la brise du soir, et s'approcha de l'Anglais.

-Hola ! Como esta ? ^^

Le garde se réveilla en sursaut et regarda quelques moments avec confusion Spain qui souriait toujours. Puis, d'un coup rapide, il l'assomma avec la force qui lui restait avant que le garde ne sonne l'alarme. Ce n'était pas un coup bien fort, mais il n'en fallait pas beaucoup pour qu'il tombe à cause des litres de whisky qu'il avait bu. Il prit l'épée et le pistolet de l'Anglais. Puis il se servit de l'épée pour le coup de grâce... le pistolet aurait fait trop de bruit de toute façon.

***

Antonio avait fait le tour du bateau. Il n'y avait plus personne de visible, enfin, plus personne en vie. Il n'y avait même plus de personne à la vigie, et plus personne qui conduisait le bateau. Et l'orage qui arrivait... le bateau commençait déjà à tanguer. Il fallait se dépêcher. Il scruta les horizons. Pas d'autres navires anglais autour. Parfait. Il regarda la lune un moment. Ça lui rappelait une chanson que sa mère gitane lui chantait avant de dormir... Hijo de la luna... Il chantait aussi cette chanson à Romano. Il serra le poing. Pequeno tomato... Et ce bastardo d'Anglais qui lui avait volé la seule chose qui pouvait se relier à lui... Il s'avança à la porte du "Grand Boss". Là, il n'y avait sûrement personne d'autre que England. Ça voulait dire qu'ils n'étaient que deux.
Il ouvrit doucement la porte. L'Anglais semblait endormi sur une pile de papier, éclairé seulement par quelques bougies. L'Espagnol sourit. Là il semblait si vulnérable, si... seul. Un peu comme lui il y a une heure. Il s'approcha alors du bureau, doucement, et murmura assez fort pour qu'il puisse l'entendre :

-Bonjour England. ^^

Et avant qu'il puisse ajouter quoi que ce soit, il le prévint.

-N'essaye pas d'appeler ta garde, il n'y a plus âme qui vive sur ce bateau. À part nous deux bien entendu. ^^

Il fit une pause avant de sortir une tomate à moitié écrasée de son manteau. Celle qui l'avait aidée à se déprendre de ses chaînes.

-C'est si simple de s'échapper d'ici... Il suffit simplement d'un peu de jus de tomate. Pas si fillette que ça l'Espagnol hein ? ^^

Puis tout d'un coup, le bateau tangua très fort, faisant tomber Antonio et plusieurs choses, dont les tiroirs du bureau. Merde, l'orage gagne du terrain... Il allait se relever mais quelque chose croisa son regard... Quelque chose de rouge... Un ruban. Tombé de l'un des tiroirs. Ça ressemblait à celui qu'il portait dans ses cheveux longs... Celui de la robe de Romano. Malgré toutes ses bouderies et ses fausses colères, il lui avait quand-même dit de faire attention... Il prit le ruban, mais cela semblait faire fulminer l'Anglais. Porqué.. ? La réponse lui frappa au visage : comme lui avait Romano, England avait America... Le ruban appartenait sûrement à la petite colonie du Nouveau Monde. L'Espagnol se releva alors, le ruban toujours dans ses mains.

-*regarde le ruban* Ça appartient à America, n'est-ce pas ?.. Il te manque je suppose...

Romano lui manquait aussi horriblement. Alors pourquoi ce foutu Anglais avait commencé toute cette guerre qui ne servait à rien ? Pourquoi il avait encouragé Netherland à quitter son patron, alors que ça ne concernait que lui, Spain ? Peut-être qu’il allait faire pareil avec Romano…

-*lève les yeux* Pourquoi tu as aidé Netherland ? Pourquoi tu l’as encouragé ? *parle de plus en plus fort*..Pourquoi tu as voulu détruire ma famille ?! Porqué ?*pointe le ruban* Aurais-tu voulu que je fasse pareil avec la tienne ?

Une violente secousse ébranla le bateau, ce qui fit cette fois-ci tomber le bureau, renversant le chandelier. La flamme des bougies fut en contact avec le sol en bois… L’Espagnol qui s’était accroché tant bien que mal vit alors qu’un feu allait bientôt se répandre... Et il fallait se dépêcher avant qu’il atteigne les tonneaux de whisky à la cave.

[désolé d’avoir presque contrôlé England + avoir fait un bout de l’histoire toute seule]

En Angleterre, ce n'était pas une habitude d'aller nager souvent. C'était rare pour les anglais de vraiment aller nager, à vrai dire. Le pays lui-même ne faisait pas exception à la règle. Son endurance aquatique était plutôt nulle et il aurait été normal qu'il se noie avant d'arriver à l'île. Mais ça n'avait pas été le cas, alors maintenant il avait besoin de récupérer. Un très grand besoin de dormir en fait. C'est vrai, il était loin d'être comme Spain. L'anglais s'endormit dès qu'il toucha la terre ferme. Le sable chaud le réconforta.

L'esprit d'England s'enfuit voir sa jeune colonie. Lui dirait-on que le bateau de son colonisateur avait coulé et qu'il avait disparu? Et si c'était le cas..? Qu'arriverait-il à America? Son petit America, tout seul dans le nouveau monde, à la merci de France et toutes les autres puissances... La jeune colonie accepterait-il que quelqu'un autre qu'Arthur s'occupe de lui..? L'oublierait-il? La seule personne qui tenait à lui dans ce monde immense... Le pays senti qu'on le secouait par l'épaule, était-ce America? L'anglais ouvrit légèrement ses yeux et observa la silhouette floue qui se trouvait à ses côtés. Non... il était trop grand... Il referma ses yeux.

-Rends-moi ma boucle d'oreille. Por favor. *insistant* C'est... Romano...

Arg. C'était Spain. Comment avoir un pire réveil..? Ah oui, ça aurait pu être France. England inspira profondément et ouvrit les yeux, avant de se lever et s'asseoir dans le sable. Malgré sa tête qui lui faisait mal comme jamais, Arthur répondu à Antonio.

- I lost it, it stayed on the boat.

L'anglais observa le soleil à l'horizon et observa l'île. un vrai trou perdu.

- Ok.. we really are lost in the middle of nowhere...

À ces mots, le jeune homme se leva et commença à visiter l'île. Rapidement, il trouva les traces de la marrée. À partir de ces données, il observa la roche et la forêt environnante. Bien sûr, en bon anglais, il n'expliquait rien de ce qu'il faisait à Spain et faignait ne pas le voir, entendre, ce que vous voulez. Après quelques minutes, Arthur établi le parfait endroit pour installer un refuge. England sorti son couteau et coupa des branches de conifères environnants et commença à en faire une pile. Non seulement ça permettait de faire un feu beaucoup plus haut et visible en quelques secondes, mais en plus, c'était bien confortable. Après en avoir récolté en grande quantité, l'anglais se mit à chercher des bons arbres pour faire la structure de l'abri. Il en trouva deux, deux bons arbres, de la taille parfaite. L'île ne semblait pas peuplée en ours, alors chercher à être en hauteur n'était pas une nécessitée. Malgré tout, ça pouvait toujours aider. C'est pourquoi Arthur avait trouvé une grotte de petite taille, légèrement sur-élevée, sur un dessus de pente, ce qui permettrait à l'eau de partir en cas de pluie intense.

- Spain mais qu'est-ce que tu fais? vient m'aider à couper ces arbres!

Deux arbres de 10 cm de diamètre. Ils serviraient à faire un mur en pente devant la grotte pour bloquer la pluie. Les deux naufragés ne connaissaient pas encore l'île, mieux valait prévoir tout type de situation. Une fois les deux arbres coupés, ils furent positionnés en pente. La matinée se conclue par l'ajout de traverses pour solidifier le mur. Le dîner ne fut pas consistant, mais c'était tout ce qu'ils pouvaient se permettre pour l'instant. En après-midi ils posèrent de l'écorce de bouleaux ainsi que des branches de conifères pour compléter le mur. Le travail ne fut terminé qu'une fois la nuit tombée. L'abri était bien bâtis, solide et survivrait pendant plusieurs jours. Mis à part pour diriger Spain, England ne lui avait pas parlé de toute la journée. Il n'en avait pas envie et il était encore fâché d'avoir perdu son bateau. Son magnifique navire!! Oh la la, quel gâchis. Arthur englouti rapidement son souper, constitué de plantes comestibles, faute d'avoir assez d'énergie pour chasser.

Après ce ''festin'' l'anglais alla dormir. La température sur l'île était similaire à celle d'Angleterre, il savait donc qu’abriller de son manteau, il traverserait la nuit sans problème.

- Good night idiot.

Le sommeil gagna l'anglais dans la seconde suivant ces paroles. Arthur pouvait être gentil avec ses ennemis, mais seulement s'il était vraiment fatigué... et il n'était pas si cruel vous savez? Il n'avait kidnappé Spain que pour pouvoir discuter avec ses boss et cesser la guerre. Mais ça, jamais il ne l'avouerait.

[sorry Spain, je t'ai légèrement contrôlé T^T]

Spain n'était plus sur la plage. Il s'était engagé dans la forêt non explorée, tandis que England était resté voir la marée et la forêt en surface. La végétation n'avait rien à voir aux paysages paradisiaques qu'on pouvait imaginer dans les contes sur les naufrages pour les enfants, où les rescapés étaient sur des îles avec des palmiers, des fruits de toutes les couleurs, presque un paradis... comme chez lui quoi. Mais ce qu'il y avait ici n'était que de grands arbres ou des tout petits, tous inconnus de l'Espagnol... Eh oui, il ne vivait pas dans le froid. Pas comme ce bastardo d'Anglais. Spain serra les dents. Comment avait-il pu oublier un trésor aussi précieux dans son bateau désormais épave ?! Il donna un solide coup de pied à un malheureux arbre dans son chemin. Merda ! Il se faisait contrôler comme un pantin. Il était vraiment trop naïf pour avoir pensé que England aurait pu avoir ne serait-ce qu'un gramme de gentillesse envers lui.

Pendant qu’il fulminait toujours, Spain dénicha par surprise quelques buissons avec pleins de petits fruits rouges... Était-ce... mais oui, des fraises, comme chez lui ! Par contre, elles étaient beaucoup plus petites...Peut-être à cause du froid. Il en cueillit une bonne poignée qu'il fourra dans sa poche de manteau. La forêt n'était pas encore finit mais il revint tout de même sur ses pas. S'il continuait plus loin, il risquait de se perdre, et ce n'était pas bon. Afin de se repérer pour la prochaine fois qu'il visiterait la forêt, il fit une croix profonde sur chacun des arbres tout blancs avec son couteau. À son retour, il s'arrêta sur la plage pour observer la mer. Si on avançait de 10 pas, elle pouvait être un peu plus profonde... et il y avait aussi des rochers non loin de là. Peut-être que...

-Spain mais qu'est-ce que tu fais? Vient m'aider à couper ces arbres !

La très désagréable voix de l'Anglais le tira de ses pensées. Cette même voix lui rappelait que c'était England qui avait perdu le seul trésor auquel il comptait vraiment. Il serra les dents. Il aurait pu se venger en lui faisant vivre la même chose. Que Spain perdre "par accident" le ruban rouge de son cher ennemi... Mais s’il commençait à faire ces manigances, il n’y allait plus avoir aucun espoir pour faire la paix avec. Et puis, se réconforta-t-il, il valait mieux se dire que le vrai Romano était en vie et qu’il l’attendait au lieu de s’accrocher à un bête bijou. Mais… Ce n’était pas pour ça qu’il allait lui pardonner.

-*va vers England* *murmure* Voilà ce qui prouve bien que les Anglais ne peuvent jamais se débrouiller tout seuls…

Il passa le plus clair de son temps à aider England pour leur abri. Durant la pause dîner, ils ne s’échangèrent pas un mot. Tant mieux. Il pouvait penser tranquille. Pendant leur silence, Spain sortit les fraises de sa poche et les posa sur une grande feuille d'une plante encore inconnu pour l'Espagnol... Toute poilue, toute douce... comme le pelage de son toro~ Il en mangea en guise de dessert (les fraises), vu la consistance pas très grande de leur repas. Puis, comme d'habitude, Spain allait faire une sieste après avoir mangé. Mais... non. L'Anglais avait encore besoin de lui, cette fois-ci pour poser l'écorce des arbres blancs et des branches d'arbres avec pleines d'épines. Ça devenait une manie qui lui tapait sur les nerfs. Surtout quand il se faisait diriger. Non mais ! Il n'était pas imbécile quand-même ! La seule raison qui retenait Spain à ouvrir sa bouche était que England vivait au Nord (enfin pour l’Espagnol) et donc avait une meilleure connaissance du terrain et de la nature qui les entourait. Il allait l’écouter… pour une fois.

Fatigué puisqu'il n'avait pas pu faire de sieste et qu'il avait travaillé toute la journée durant, Spain mangea à peine le souper, qui était vraiment médiocre. Il ressortit ses fraises qu’il avait enveloppées dans la grande feuille poilue afin de les conserver. Il en mangea encore, finissant presque toute sa récolte, mais il en laissa quelques-unes pour England. Après tout, il avait bien le droit d'en manger lui aussi. Quand finalement il se coucha, un frisson lui parcouru le dos. Dieu, il faisait froid sur cette île ! Il fallait dire qu’elle était juste au-dessus de Denmark… Le pauvre pays hispanophone s'ennuyait de ses chaudes nuits d'été bien propre à chez lui. Il se couvrit avec son manteau, mais malgré tout, il avait toujours froid.

-Good night idiot.

England lui au moins avait l'air d'être parfaitement confortable avec cette température. Encore quelque chose qu'il ne comprendrait jamais. Il utilisa les quelques brindilles trouvées plus tôt sur la plage afin de faire un dernier petit feu pour ne pas mourir congelé. Aaah, c'était déjà plus confortable. Il se recoucha et ferma les yeux.

-Buena noche, estupido.

Tout comme son compagnon, aussitôt les yeux fermés, il s’envola vers le pays des rêves… Loin de l’Anglais, loin de l’île perdue, loin de la guerre… Il était parti rejoindre Romano… Oh, son cher Romano ! Avec son frère Italy, tous les deux si mignons… Avec Belgium, toujours avec son sourire peu importe la situation… Et Nueva Espana, toute timide, toute petite mais qui grandissait déjà vite, si vite ! … Il était parti revoir sa mère, celle qui l’avait rendu comme il était aujourd’hui… Il entendait sa voix, sa chanson… Hijo de la luna… Il était parti rejoindre sa familia, son pays, ses amis…

***

Spain ouvrit les yeux, éblouit par le soleil qui rentrait dans leur grotte… Soleil ! Spain bondit dehors, tout heureux par la luminosité. Il courut sur la plage, puis le vent froid venant de la mer le réveilla totalement. Non, il n’était pas chez lui… et il n’était pas avec Romano, ni Italy, ni Belgium, ni Nueva Espana, ni familia, ni personne d’autre. Ah si : un Anglais… dont le Soleil n’avait pas encore réveillé puisqu’il était endormi plus au fond de la caverne. Spain soupira et s’assit sur le sable. Il était un peu chaud, ça le réchauffait un peu. Il observait l’Astre monter, monter dans le ciel… comme il avait coutume de faire chaque matin. Ce qu’il aurait payé cher pour avoir une guitare à porté de main.

Son estomac commença à gargouiller. Il fallait chercher quelque chose à se mettre sous la dent, ils n’allaient pas tenir avec seulement quelques plantes comestibles et des petites fraises. En observant l’eau, soudainement, il eut une idée. Il courut dans la forêt chercher une branche assez longue et assez solide et avec son couteau, il enleva les petites branches afin d’en faire un long bâton. Il choisit deux cailloux assez gros, l’un rond et l’autre plus en triangle. Il aiguisa le caillou en triangle avec l’autre, puis quand le triangle avait la forme d’une pointe, il arracha un long bout de tissu de sa manche, puis avec cette «corde», il noua solidement la pointe sur le bout de son bâton. Perfecto. Aussitôt fait, il enleva son manteau puis son chandail. Il s’attacha mieux les cheveux, en faisant un nœud plus solide avec son ruban. Puis, en prenant avec lui son harpon précaire, il plongea dans l’eau. Dieu, elle était froide ! Cela fit frissonner l’Espagnol. Il n’avait pas beaucoup de temps devant lui s’il ne voulait pas être malade. Heureusement l’eau était lipide, et on pouvait voit parfaitement les poissons.

Spain était un habitué de la pêche. C’est pour cela qu’il réussit rapidement à attraper deux beaux poissons de bonne taille, ni trop gros, ni trop petit, grâce à son harpon. Il n’en avait jamais vu des comme ça… En tout cas, ils avaient l’air mangeable. En sortant de l’eau, il se jeta sur ses vêtements secs restés sur la plage et les enfila afin de ne pas geler à cause du vent. Il posa ses poissons dans une autre feuille poilue, comme pour les fraises, puis il chercha du bois dans la forêt afin de faire un feu assez puissant. Les flammes commençaient à peine à faire brûler les bûches que Spain remarqua que son compagnon était debout. Il le salua.

-Bon matin ! Poisson grillé pour le déjeuner… ça fera changement de la verdure ! Hahaha !

L’Espagnol souriait pendant qu’il s’enlevait son ruban et s’essorait les cheveux. Une autre journée commençait, loin de chez lui, loin des siens…

[je t’ai aussi un peu contrôlé Iggy u.u]

-You bloody git, why did you wake me up? I was with~

America ? Sûrement. Ou… peut-être France ? Qui sait, peut-être que cet Anglais est en fait un gros pervers.

Spain attendit patiemment l’arrivée d’England autour du feu avant de manger, comme il faisait chez lui. Il y avait au moins 10 personnes à sa table et seulement quand tout le monde était là, on pouvait commencer à manger. Mais là, c’était bien différent. Beaucoup moins convivial. Beaucoup moins accueillant. Beaucoup plus rustique. Et, disons-le, franchement plus nul. Dès qu’England se posa sur le sable, Antonio se jeta sur la nourriture, affamé. Il croqua son poisson en broche, savourant chaque bouchée. Il sentait de plus en plus les forces lui revenir. À la fin, repu, il laissa les restes de son poisson dans les braises toujours fumantes. Il se leva, posa son harpon pas loin de l’abri, et les deux nations se séparèrent.

Il ne pouvait pas marcher sur la plage, puisqu’elle était assez petite et des rochers l’encadraient. Il décida de poursuivre son exploration de la forêt, peut-être qu’en marchant, ses vêtements finiraient par sécher. Il suivit les croix sur les arbres blancs puis il continua tout droit. Il cueillit quelques autres petites fraises pour plus tard et d'autres feuilles poilues, puis il partit en flèche. La soif lui tenaillait la gorge. Il vit en chemin une sorte de feuille étrange. Ce n’était pas celle qui était toute douce, non. Elle était plus petite, et plus souple… composée de pleins de petites feuilles. Il l’avait déjà vu quelque part. Chez Nueva Espana. C’était quoi le nom ? F… Fou… Fougère ? Elles pourraient bien lui être utiles… Il en cueillit un bon gros bouquet, et poursuivit son chemin. Alors qu’il débouchait dans une partie plus étrange de la forêt, il remarqua que le ciel s’obscurcissait. Il leva la tête. Le soleil du matin avait disparu pour laisser place à de gros nuages gris, pas vraiment annonciateurs de beau temps. Il allait devoir rentrer. Il fit le même manège qu’hier, il fit une croix bien profonde sur l’arbre blanc le plus proche de lui… Puis il partit rapidement. Le vent commençait à se lever. Il rentra dans l’abri juste avant que la pluie ne s’abatte sur l’île. Il soupira, en même temps que l’Anglais.

Spain, avant toute chose, prit une feuille poilue dans ses mains, en fit une sorte de gobelet et le tendit à l'extérieur afin de récupérer un peu d'eau de pluie. Il but le liquide froid mais désaltérant. La pluie n'allait pas arrêter de si tôt, il aurait du temps d'en reboire. L'Espagnol s’assit sur une pierre de la caverne, à l’opposé d’England. Il avait remarqué que l'Anglais s'était occupé de leur abri. Il déposa ses fraises et ses feuilles (les fougères comme les poilues), puis commença à tresser les plants de fougère ensembles. Il avait souvent tressé des paniers avec de l’osier, donc ça lui était facile. Il frissonna. La température baissait de plus en plus vite. Il regarda vers leur petite réserve de bois, insuffisante si la pluie ne finissait pas avant la fin de la journée. Ses vêtements n'avaient toujours pas complètement séché, et le feu n'allait pas tenir longtemps...

- So... bloody git... do you miss Romano..?

Antonio sursauta. Il était bien trop dans ses pensées pour avoir penser à discuter avec England. À moins qu'il n'ait juste pas cru que England voulait discuter avec lui. Et en plus d'un sujet si à vif. Romano... Son nom évoquait pour lui comme une coupure au coeur. Il n'y avait plus rien de l'Italien avec lui... Ils étaient séparés, et Spain le sentait, un pays quelconque allait le capturer. Ou pire, l'Italien allait l'oublier. Les jours heureux passées avec Boss seront jetés au fond de sa mémoire, bien assez profond pour que le chibi ne se rappelle plus de rien. Plus rien du tout... Il allait perdre Romano comme il avait perdu la boucle d'oreille.

Mais ce n'était pas lui qui l'avait perdu. C'était celui qui se tenait devant lui, celui qui avait tué toute l'Armada, celui qui l'avait capturé, celui qui l'avait combattu, pour rien... celui qui osait parler de Romano. Sûrement encore pour l'enfoncer encore plus, pour le faire souffrir, pour lui montrer que c'était toujours lui le grand vainqueur de cette guerre... Cette guerre qui lui avait servit à quoi, au juste ? Tuer des gens. En faire souffrir d'autres. Pour le plaisir peut-être. Un petit plaisir égoïste d'Anglais.

Spain refoula tous ses sentiments au plus profond de lui-même, même si son sang commençait à bouillir. Bouillir de vengeance. Le sang de sa mère, barbare, voulant juste tuer pour tuer. Tuer quelqu'un comme pour tuer un sentiment, une émotion... Tuer pour se soulager. Il fit plutôt un faible sourire, un peu amer, et répondit sur le même ton employé par l'Anglais, ce ton neutre et plat qu'on utilise quand il n'y a rien à dire.

-Y tu, te aburres de America ?

(j'ai l'air méchante en titi, désoléééé T^T)

England avait fait de son mieux pour mettre de l'ambiance et surtout, améliorer l'actuelle. Mais c'était rêver. Spain n'était pas du genre à maintenir un sujet de conversation, et surtout, ne pas le prendre personnel. Eh oh! Cette question au sujet de Romano avait été posée pour la simple raison que, ben... y'avait rien à demander sur l'Espagne! ''Eh, est-ce que tu joues toujours de la guitare?`` Très belle et pertinente cette question mesdames et messieurs. Arthur était tout de même plus intelligent ok, il ne savait juste pas que Spain jouait d'un instrumet.

-Y tu, te aburres de America ?

England lança un regard noir à son ennemi. Comment avait-il pu oser? Antonio voulait se manger un poing dans le visage, ça ne pouvait être que ça. En bon gentleman, après une bonne minute d'indignation et de bouillonnement, il reprit un ton calme et répondit même à cet impertinent d'espagnol.

- I don't miss him. Why should I? America is only my new territory. It's not like if he was part of my familly or anything, just like you. America is nothing for me,, just a good chance to expend even more the power of the british empire! I don't think you can understand it, because you seem to prefer habing young children with you, than taking the control over the world, but giving more love to a colony than the necessary basics, is not only dangerous, but stupid. Your colony might become someone by himself and become independant. Read your history books, you'll understand.

Arthur détourna le regard vers la porte d'entrée. Cette porte derrière laquelle se trouvait l'eau, qui menait aussi à America. Il était si loin.... il faudrait attendre si longtemps avant de pouvoir le revoir... traverser l'océan, ça ne se faisait pas aussi simplement que ça, il faut plusieurs jours, plusieurs semaines, voir des mois, pour y arriver, même si on est un as de la navigation.. Ce qui laissait une très grosse douleur à l'intérieur du jeune homme. La seule personne au monde qui l'appréciait, était SI loin.... Il était impossible de le retrouver aussi simplement que ça. Il lui avait pourtant promis de rentrer à la maison aussi rapidement que possible, sans détour, sans attende et envoyer des lettres, dans la mesure qui faisait qu'il ne pouvait pas rentrer, malgré la paix. La paix.... oh ciel à quel point il voudrait avoir la paix à ce moment là. Il était sur une île déserte merde! Essayez de vous relaxer et de passer une journée pyjamas. Et aussi.... sans vêtements de rechange. Arthur passa à deux doigts de se frapper le front, mais ne le fit pas, c'est un gentleman, hey! Si les deux hommes n'avaient rien pour changer de vêtements, ils seraient coincés dans les ensembles mouillés, s'ils venaient à les mouillés, les ensembles seraient froids, etc. C'était horrible! Voilà donc le nouveau sujet, il serait bon et ne causerait de tord à aucun des deux, disons.

- Spain.... I think we have a tiny, little, horrible trouble... We don't have any clothes to change ourselves.... By now, the weather wilil start changing, but we can't ever know if it'll be warmer or colder, from one day to the other... Also, we can't aloud ourselves to get wet....

L'anglais soupira et ne cru pas ce qu'il aalait dire.

- Antonio, you'll have to take care of yourselfe. Since your from Spain, a warm country, you'll have to getadapted to the weather in here. Don't do anything stupid and remember that you have to stay as dry as possible.Don't do the bloody idiot, I don't want to have to help you escaping your own death.

¶Désolée pour pas mal tous les points... longueur, temps d'attente, nullité, etc]